The world is not on track to achieve Agenda 2030—the approach chosen in 2015 by all UN member states to engage multiple stakeholders for the common goal of sustainable development. The creation of the 17 Sustainable Development Goals (SDGs) arguably offered a new take on sustainable development by adopting hybrid and principle-based governance approaches, where public, private, not for profit and knowledge-institutions were invited to engage around achieving common medium-term targets. Cross-sector partnerships and multi-stakeholder engagement for sustainability have consequently taken (...) shape. But the call for collaboration has also come with fundamental challenges to meaningful engagement strategies—when private enterprises try to establish elaborate multi-stakeholder configurations. How can the purpose of businesses be mitigated through multi-stakeholder principle-based partnerships to effectively serve the purpose of a common sustainability agenda? In selecting nine scholarly contributions, this special issue aims at advancing this discourse. To stimulate further progress in business studies, this introductory essay, furthermore, identifies three pathways for research on multi-stakeholder engagement processes in support of the Decade of Action along three coupling lines: multi-sector alignment (relational coupling), operational perception alignment (cognitive coupling) and goal and strategic alignment (material coupling). (shrink)

L’étude de Mireille Lecarme-Frassy porte sur un groupe de femmes d’un quartier populaire d’habitat spontané de la banlieue Est de Dakar (Dalifort), toutes marchandes de poisson. Les conditions de cette recherche sont bien exposées en introduction : plusieurs enquêtes de terrain effectuées entre 1982 et 1986, entre « observation participante » et entretiens (d’abord autour de questionnaires, puis moins formels) ont constitué le matériau analysé dans l’ouvrage. La démarche de l’auteure, avec po...

RésuméCette étude retrace l'évolution des recherches de von Wright en logique déontique depuis 1951 jusqu'à la fin des années 70. J'ai préféré, à une suite d'exposés isolés et indépendants à propos de chaque système, m'attacher à la mise en évidence des différences et des similitudes; je montre en quoi chaque étape est originale. Je reléve d'abord les traits saillants du système de 1951 et ceux de la construction de 1963, après avoir analysé les raisons du passage du premier à (...) la seconde. Ensuite, j'expose le profil essentiel de la généralisation métalogique de 1968. Enfin, je décris les tentatives de réduction de la logique déontique à des logiques plus familieres et j'examine à propos de positions très recentes ce qui va dans le sens de la reprise de l'ancien et ce qui marque des ruptures radicales avec tout ce qui précéde.SummaryThis study describes the evolution of von Wright's investigations about deontic logic from 1951 until the late 70. Rather than isolated expositions of a series of independent systems, I prefered to attach myself to differences and similitudes. I strived to show the originality of each conception. First, I call attention to the 1951 system principal features; I analyse the reasons which compelled von Wright to construct the 1963 logico‐philosophical system. Then I describe the essential profile of the 1968 metalogic generalisation. So, I come to the reductionnist tentations, concluding with the examination of very recent positions. In the conceptions of the late 70, we find a lot of things which repeat the past, but also extreme originality on many points. (shrink)

I. Par opposition à l’individualisme purement métaphysique, au logicisme ontologique et au positivisme radical, il est soutenu que le droit peut être justifié, dans le domaine de l’expérience, comme valeur idéale et dont une part peut être rapportée à l’individu.II. Pour cela on cherche à montrer que si tout droit a d’abord été inclus, comme toute norme, dans la communauté, l’individu, quand il s’est trouvé libéré au sein de cette communauté, a pris à sa charge la constitution de toutes (...) les normes de la vie sociale et morale. Il y a été aidé par sa dépendance même vis-à-vis de la société qui lui a permis d’user et de la socialité et du langage pour se désindividualiser lui-même au sens empirique de ce mot, et projeter, au- dessus de soi, en même temps qu’une expression de soi une discipline pour soi, et pour autrui, consciente, voulue et tout de même objective et universalisable.L’individu, dans et par sa socialité, s’est donc fait lui-même source et critère des valeurs qu’il respecte et qui l’obligent. A ce titre il a bien affirmé et son individualité et son autonomie subjective. (shrink)

Il s'agit d'un problème combinatoire de logique formelle, formulé par Jevons; il sera expliqué en détails dans ce qui suit (voir no. 1). Jevona luimême n'a traité le problème que dans les cas les plus simples (n= 1, 2, 3); un cas plus difficile (n= 4) a été traité par Clifford; le cas général (nquelconque) a été à peine abordé.Le but de ce travail est de faire remarquer que ce problème de Jevons et de Clifford est contenu comme cas particutier (...) dans un problème combinatoire général que j'ai traité ailleurs. La méthode générale ramène le problème présent à l'étude d'un certain groupe de permutations d'ordren!2n, étroitement lié au groupe symétrique d'ordren!. J'ai fait les calculs nécessaires pourn= 1, 2, 3, 4. Mes résultats numèriques sont complètement en accord avec les résultats de Jevons, mais ils ne s'accordent qu'en partie avec les résultats de Clifford.Une proposition peut être vraie ou fausse. On peut exprimer la même chose en disant que nous pouvons attribuer à une proposition l'une ou l'autre des deux “valeurs logiques” qui s'excluent mutuellement: la “vérité” et la “fausseté.”. (shrink)

L’utopie est nominalement un nulle part qui est aussi, comme nous le dit Thomas More, un “bon” endroit. Bien qu’il existe des notions concurrentes, la description grecque occupe une place importante dans la plupart des récits d’utopie. Les détails de cet idéal sont si précis que la littérature utopique consiste en un catalogue (et une critique) de ces caractéristiques. Cet essai attire l’attention sur le parfum attribué aux « Îles des bienheureux » de Lucien, ainsi que sur la description qu’en (...) fait Nietzsche, sur sa sensibilité à l’odorat et sur l’attention portée par Illich à l’« atmosphère » et au nez. On aborde également le scepticisme envers l’utopie et des parallèles sont établis, d’une part, avec les critiques pragmatiques de l’utopie comme étant intrinsèquement totalitaires, d’autre part, avec la « bonne vie » dans la théorie politique et le défaut programmatique de la fantaisie techno-utopique. L’article se termine par une discussion d’Illich sur la pax – c’est-à-dire la respiration. (shrink)

Der Beschreibung der zeitlichen Entwicklung lebender Systeme kann eine reine Differentialanalyse nicht genügen. In solchen Fällen muss man sich an Stelle der gewöhnlichen Differentialgleichungen der integraldifferentiellen, bezw. der Integralgleichungen bedienen. Zur leichteren Veranschaulichung der mathematischen Darstellung betrachtet Verfasser zuerst diejenigen Systeme, deren innerer Zustand sich durch ein einziges Parameterc bestimmen lässt. Die zeitliche Entwicklung eines leblosen Systems dieser Klasse werde durch die Differentialgleichung $$\frac{{dc}}{{dt}} = kf...$$ dargestellt, wot=Zeit, undk eine Funktion der äusseren Parameterα, Β, γ. ist. Im Falle eines jeden (...) Systems sind die äusseren Parameterα, Β, γ. charakteristische individuelle Funktionen der Zeit. Misst manc am. Zeitpunktt, so lässt sich die Zukunft des Systems vermittelst der Gleichung berechnen, wenn die zukünftigen Werte der äusseren Parameter gegeben sind. Solche Systeme nennt Verfasser nicht-historische Systeme. Im Falle der lebenden Systeme werde die zeitliche Entwicklung durch die Integral-differentialgleichung $$\frac{{dc}}{{dt}} = k_1 f_1 + \mathop \smallint \limits_{t - \lambda }^t k_2 f_2 dt........$$ dargestellt, wof 1 undf 2 Funktionen des Zustandsparametersc, undk 1 undk 2 Funktionen der äusseren Parameter sind. Das Zeitintegral erstreckt sich auf das vergangene Zeitintervalt-λ →t, woλ einen positiven endlichen konstanten Wert besitzt. Diese Systeme nennt Verfasser historische Systeme. Setzt manH für das darin enthaltene Integralglied, so verwandelt sich die Gleichung in: $$\frac{{dc}}{{dt}} = k_1 f_1 + H..........$$ Misst man nunc am Zeitpunktt, so kann man in diesem Fall die Zukunft des Systems ohne Kenntnis des historischen GliedsH nicht berechnen. Das Vorkommen des historischen IntegralgliedsH nennt Verfasser Chronoholismus. Man kann deshalb die historischen Systeme auch chronoholistische Systeme nennen. Die biologische Interpretation dieser Betrachtungsweise wird vom Verfasser diskutiert, und die Gleichung auf Systeme mit erblichen Eigenschaften ausgedehnt. Es werden zuletzt Systeme mit vielen Zustandsparametern in gewissen einfachen Fällen kurz behandelt. L'analyse différentielle ne suffit pas, selon l'avis de de l'auteur, pour la description de l'évolution des systèmes vivants au cours des temps. Il faut utiliser dans ces cas les équations intégro-différentielles ou intégrales. Pour faciliter le traÎtement mathématique, on peut considérer d'abord les systèmes dont l'état intérieur est défini par un seul paramètrec. L'évolution d'un système inanimé de cette classe se laisse décrire par l'équation différentielle $$\frac{{dc}}{{dt}} = k f,...........$$ oùt=temps, etk est une fonction déterminée des paramètres extérieurs α,Β, γ. Si l'on connaÎtc à un temps donnét, l'état du système à un temps futurt′ se laisse prévoir au moyen de l'équation, quand les valeurs des paramètres extérieurs dans l'intervallet → t∼' sont fixées. L'auteur appelle les systèmes de cette classe des systèmes non-historiques. Pour les systèmes vivants, il faut se servir, selon l'avis de l'auteur, des équations intégro-différentielles. Pour les systèmes définis par un seul paramètrec, on peut se servir, par exemple, de l'équation $$\frac{{dc}}{{dt}} = k_1 f_1 + \mathop \smallint \limits_{t - \lambda }^t k_2 f_2 dt........$$ où k1 et k2 sont des fonctions déterminées des paramètres extérieurs. L'intégrale s'étend sur l'intervallet-λ→ t où λ est positif et constant. En indiquant le terme intégral par le symboleH, on peut écrire $$\frac{{dc}}{{dt}} = k_1 f_1 + H..........$$ La connaissance de c à un temps donnét ne laisse pas prévoir l'état du système à un temps futurt′ sans connaissance du terme historiqueH, quand mÊme les paramètres α, Β, γ,..., seraient des fonctions déterminées du temps dans l'intervallet→t′. L'auteur appelle l'existence du terme intégral historiqueH le chronoholisme. On peut appeler les systèmes de cette classe des systèmes historiques ou chronoholistiques. L'interprétation biologique de cette faÇon de traÎter les systèmes vivants est discutée par l'auteur, qui étend l'équation pour le faire représenter aussi les propriétés héréditaires des Êtres vivants. Quelques cas de systèmes dont l'état intérieur est défini par plusieurs paramètres et plusieurs phases sont traités brièvement. (shrink)

De la gymnastique à la géographie, du latin à la musique, le philosophe anglais aborde tous les aspects de l'éducation et montre que celle-ci relève de l'intérêt et du devoir de la société.

Le problème de Frege-Geach est un problème qui se pose pour les théories selon lesquelles les jugements normatifs n’ont pas de contenu cognitif, mais expriment plutôt des états mentaux non cognitifs. Dans cet article, je présente le problème de Frege-Geach ; j’examine certaines stratégies existantes pour l’aborder dans sa forme traditionnelle ; et je me demande enfin si un problème de Frege-Geach se pose pour les raisons, et si l’usage des raisons peut mener à une solution. J’esquisse une réponse positive (...) à cette question. (shrink)

RésuméLe problème de l'irrationnel tel qu'il a été abordé au cours du Colloque n'a peut‐ětre pas suffisamment souligné l'idée que la rationalité ne s'applique fondamentalement qu'à une connaissance; si elle s'applique secondairement à une action, c'est en tant que représentée. On tente de déterminer les conditions de rationalité d'une représentation de phénomène ou d'action. On est alors amené à distinguer deux niveaux de rationalité, l'un proprement logique, l'autre topique, réflexif et méta‐critique.Summary There is a feature of rationality that does not (...) seem to have been sufficiently brought out during the Symposium: fundamentally, rationality only applies to knowledge, not to action. It can secondarily refer to actions, but in so far as they are represented actions. The author tries to determine the conditions required for the representation of phenomena or actions to be said rational or irrational. He is led to distinguish two levels of rationality, the one logical, proprio sensu, the other topical, reflexive and meta‐critical.ZusammenfassungDas Problem der Irrationalität, wie es während des Kolloquiums angegangen wurde, berücksichtigt zu wenig den Punkt, dass Rationalität grundlegend nur auf Wissen angewendet wird; wenn der Begriff sich sekundär auf eine Handlung bezieht, so handelt es sich um diese als eine vorgestellte. Man versucht, die Bedingungen der Rationalität für die Vorstellung eines Phänomens oder einer Handlung zu bestimmen. Entsprechend muss man zwei Stufen der Rationalität unterscheiden, nämlich eine eigentlich logische und die topische, reflexive oder metaktritische. (shrink)

À partir des propos sur l’amitié amorcés par les philosophes confucianistes et grecs de l’antiquité, cet article s’intéressera aux points de vue de Xun zi sur le sujet en examinant où et comment il propose une justification morale de l’amitié. Nous montrerons que, tout en s’inscrivant dans le sillage de Confucius et de Mencius, il aborde de façon singulière l’amitié à travers sa propre conception de la nature humaine, de l’étude, et des formes et de la fonction de la communauté (...) humaine. On détaillera ensuite les trois arguments avancés par Xun zi : l’amité permet de surmonter nos tendances innées à la compétition et au conflit ; elle participe aussi de l’étude et de l’éducation, puisque les amis sont analogues à des maîtres en matière d’influence morale et de modèles à suivre ; enfin l’amitié aide les communautés humaines à fonctionner correctement. On en arrivera à la conclusion que cette triple approche constitue chez Xun zi la justification de l’amitié, qui ne diverge pas seulement des raisons avancées par la philosophie grecque mais se différencie plus ou moins des points de vue soutenus par Confucius et Mencius. (shrink)

Cet article est une comparaison de certaines affirmations ontologiques sur la nature de la matière première chez le platonicien de la Renaissance Marsilio Ficino et sur la nature de l’espace chez Frane Petrić, platonicien du XVIème siècle issu de la ville de Cres. J’y soutiens que les philosophies naturelles des deux platoniciens se ressemblent à deux égards, notamment en ce qui concerne le statut ontologique du substrat le plus fondamental du monde matériel. D’abord, Ficino comme Petrić soutiennent l’existence fondamentale (...) de la matière et de l’espace. Deuxièmement, les deux philosophes attribuent la « priorité ontologique » à la matière et à l’espace sur ce qui est considéré comme qualités éphémères du monde materiel. (shrink)

L’article se concentre sur la pandémie de covid-19 dans une tentative d’évaluer la contribution éventuelle de l’analyse philosophique à la compréhension et à la résolution des problèmes éthiques, juridiques et sociopolitiques qu’elle soulève. On aborde une série de dilemmes cruciaux qui requièrent des décisions pratiques, avant et après la production et la disponibilité des vaccins, à la lumière des théories éthiques et politiques contemporaines. Il s’avère que dans la plupart des cas les conceptions déontologiques semblent l’emporter sur les considérations conséquentialistes, (...) qui ne s’imposent à notre raisonnement que dans des situations d’urgence immédiate. La pandémie nous permet également d’apprécier le rôle important des vertus éthiques et épistémiques dans la prise des décisions critiques. (shrink)

Cet article aborde trois piliers essentiels de la culture maya : l’idée du monde comme un tout harmonieux au sein duquel tous les êtres vivants possèdent une âme ; l’idée de l’homme comme créature responsable de la planète et l’idée du temps envisagé de manière cyclique plutôt que linéaire, comme un devenir infini qui régit le monde et les hommes. L’idée de l’homme chez les Mayas de l’époque préhispanique a été recueillie principalement dans le Popol Vuh, un livre sacré de (...) l’ethnie quiché, écrit par les Mayas eux-mêmes une décennie après la conquête espagnole et dont les conceptions demeurent en partie valides pour les Mayas d’aujourd’hui, notamment la fraternité humain-animal et le devoir qu’ont les hommes de protéger le monde et de veiller à sa préservation. Ces diverses idées sont fondamentales pour ces peuples qui ont réussi à transcender le monde matériel afin d’y déceler des significations plus profondes dans la recherche d’une véritable harmonie cosmique. (shrink)

L’article se concentre sur la pandémie de covid-19 dans une tentative d’évaluer la contribution éventuelle de l’analyse philosophique à la compréhension et à la résolution des problèmes éthiques, juridiques et sociopolitiques qu’elle soulève. On aborde une série de dilemmes cruciaux qui requièrent des décisions pratiques, avant et après la production et la disponibilité des vaccins, à la lumière des théories éthiques et politiques contemporaines. Il s’avère que dans la plupart des cas les conceptions déontologiques semblent l’emporter sur les considérations conséquentialistes, (...) qui ne s’imposent à notre raisonnement que dans des situations d’urgence immédiate. La pandémie nous permet également d’apprécier le rôle important des vertus éthiques et épistémiques dans la prise des décisions critiques. (shrink)

S’appuyant sur l’argument que la rencontre de la philosophie confucéenne avec la théorie éthique occidentale ne constitue pas un tournant, cet article cherche dans le vocabulaire de l’éthique confucéenne les éléments permettant de dessiner la vision sui generis de la vie morale comme une éthique de rôle confucéenne. Etant donné la centralité de la famille en tant que lieu initial d’acquisition des qualités morales, un terme clé du corpus confucéen qui exprime cette notion d’éthique de rôle n’est rien d’autre que (...) l’impératif moral primordial de cette tradition, à savoir la « révérence familiale » – ou pitié filiale – ( xiao ). Si notre but est d’aborder la tradition confucéenne selon ses propres termes et de la laisser s’exprimer par elle-même sans la remplacer par nos propres priorités culturelles, il faut commencer par reconsidérer de manière critique la conception confucéenne de l’individu comme point de départ de l’éthique confucéenne. Cette dernière diffère du tout au tout de l’individualisme qui fonde l’approche occidentale dont la terminologie est éloquente (agents, actions, traits de caractères, autonomie, choix, liberté, principes…). L’éthique confucéenne s’appuie d’abord sur une vision totalisante de l’expérience humaine et recourt à un ensemble de termes qui révèlent des idées totalement différentes : par exemple que les qualités morales se manifestent sous la forme d’une virtuosité consommée dans les rôles et les relations qui nous constituent. Ne pas distinguer les « êtres » humains individuels des « devenirs humains » relationnels revient bon gré mal gré à importer, avant même de se pencher sur la question, une notion contemporaine de personne résolument étrangère au sujet. (shrink)

Les géologues ont suggéré de nommer l’époque actuelle « Anthropocène » pour indiquer que les activités humaines ont atteint un impact sur l’environnement qui rivalise avec celui d’événements naturels comme l’érosion des sols, les orbites lunaires, la tectonique des plaques, etc. Il semble évident que le terme n’a de sens que s’il est possible de distinguer les événements anthropiques des événements naturels, c’est-à-dire les êtres humains de la nature. La grande influence de Bruno Latour sur le débat international autour des (...) questions environnementales est indiscutable, mais surprenante si l’on considère qu’il s’est efforcé, au fil des ans, dans ses livres, articles et interviews, de contester le sens même du terme « nature ». Par conséquent, il a minimisé la pertinence du concept pour aborder la situation désastreuse actuelle concernant l’Anthropocène. Dans cet article, l’auteur tente de reconstituer les prises de position changeantes de Latour sur le concept de nature, en s’appuyant sur une sélection de ses œuvres jusqu’à la publication de Où atterrir? Comment s’orienter en politique. Il s’avère que Latour a, dans une certaine mesure, abandonné sa première interprétation constructiviste de la nature comme « fabriquée » et a timidement commencé à accepter l’existence de la nature. Cependant, il n’a jamais défini un concept cohérent de la nature et, par conséquent, n’a pas non plus atteint une position stable sur les questions écologiques fondamentales. (shrink)

Le présent volume rassemble les conférences prononcées dans le IIe Séminaire International de l’AEIHM (Asociación Española de Investigación de Historia de las Mujeres). Tenu en 2005, le séminaire précédent avait été centré sur l’œuvre de la théoricienne américaine Joan Scott. Celui-ci – qui a eu lieu en 2007 – a suivi le même questionnement sur l’inscription internationale des courants épistémologiques féministes en Espagne mais il a abordé l’influence particulière des théoriciennes française...

Redigee en 1666 a des fins universitaires (obtention d'un doctorat dans les deux Droits), la Disputatio De Casibus Perplexis in Jure de Leibniz aborde la question de l'ordonnancement juridique, a l'occasion d'une etude consacree aux enonces circulaires apparaissant dans le cadre des affranchissements, des legs et des suretes. Elle montre que leur suppression consiste a retablir un ordre de priorite chronologique ou normatif entre les termes en presence, par la maitrise des relations genre/espece et la formulation de regles justifiant les (...) exceptions. La hierarchie des normes et l'insertion des dispositions derogatoires dans un veritable jus commune, deviennent alors les pierres de touche d'une analyse encore actuelle, dont l'originalite tient au fait qu'elle applique les techniques d'interpretatio legis des Commentateurs du mos italicus, et parvient a les integrer dans une veritable organisation classificatrice du Droit conduisant directement a la codification. Le rationalisme juridique de cette Disputatio devient ainsi l'expression par excellence de trois siecles de doctrine consacres a l'argumentation topique et a la suppression des cas perplexes par l'introduction des circonstances dans l'evaluation des rapports sujet/predicat. (shrink)

D’une double formation de naturaliste et de philosophe, Émile Callot a consacré une partie de ses travaux à étudier les relations entre ces deux disciplines : à les définir d’abord, à les légitimer ensuite et, enfin, à les constater dans diverses œuvres de savants et de philosophes. Dans cet esprit, il commença par dresser un tableau de la Renaissance des sciences de la vie au XVIe siècle, où il fit apparaître le caractère novateur des premiers Naturalistes européens. Il s’attacha (...) ensuite à déterminer cet esprit et cet objet d’une façon théorique dans sa "Philosophie biologique", et d’une façon historique dans son "Histoire de la philosophie biologique par les textes". C’est également dans le contexte historique, qu’il décrivit la Philosophie de la vie au XVIIIe siècle, visant à dégager les idées biologiques chez des auteurs aussi différents que d’Holbach, Montesquieu et Linné. Dans cette voie, il mit en valeur Maupertuis, le savant et le philosophe, en donnant de cet auteur une étude où l’œuvre est analysée et illustrée par les extraits les plus significatifs. Enfin, il consacra à la Philosophie biologique de Cournot une monographie, où il souligna la part déterminante du vitalisme dans la pensée de cet auteur. C’est de la même façon que, dans sa Philosophie biologique de Gœthe, Émile Callot cherche, à partir des travaux scientifiques de Gœthe, à dégager les grandes lignes de sa méthode et les principes directeurs de sa conception du monde vivant. Mais ce monde prend place dans la Nature, dont le philosophe et l’artiste se sont fait également les interprètes. Il convenait donc, après l’analyse de ce domaine restreint, de montrer comment celui-ci se situe dans la vision globale et unificatrice de la pensée et de la sensibilité gœthéennes. Aussi, cet ouvrage apporte-t-il une contribution importante, non seulement à l’étude des idées biologiques qui eurent cours à la fin du XVIIIe siècle, mais encore à une compréhension mieux informée de cet esprit génial. (shrink)

El siguiente artículo se propone llevar a cabo una introducción crítica a una de las obras más difíciles del filósofo español Jorge Santayana. En primer lugar señalaré la importancia de la perspectiva teórica materialista de Santayana, aclararé a continuación el significado de los términos psique, Voluntad y espíritu, tres conceptos fundamentales para entender el escrito, así como el de las nociones de Dominación y de Potestad, analizando en último lugar la estructura tripartita de la obra. Confío en que el presente (...) artículo conforme un cuerpo interpretativo útil como guía de lectura para quien aborde Dominaciones y Potestades. (shrink)

On tachera d’exposer, dans ce bref texte, tout d’abord, les motivations qu’on a pouraffirmer que la subjectivité demande un effort pour satisfaire l’exigence ontologique quiest constitutive de son être. Ceci demandera, d’abord, l’explication de certains motscomme exigence ontologique, recueillement et humilité. Ensuite, on verra si, et comment,une telle exigence peut être satisfaite. On s’appuiera, pour faire ceci, sur les réflexions duphilosophe français Gabriel Marcel, qui a avancé, notamment dans Le mystère de l’être etHomo Viator, des importantes contributions à (...) ce sujet. La philosophie de Gabriel Marcelsera analysée, non seulement dans sa production « systématique », mais aussi dans cellethéâtrale, car c’est dans le caractère dramatique de la pièce théâtrale qu’une expérience del’absolu peut d’abord se produire et ensuite s’alimenter. En effet, dans la conviction quecette expérience a besoin de la communication indirecte du théâtre et de la poésie, on seraautorisé à en faire recours. On montrera, alors, en suivant une analyse gnoséologique,d’abord (I) comment la définition de la subjectivité comme effort est nécessaire et exacteet puis (II) comment cette exigence ontologique peut être satisfaite. (shrink)

La collection « Lettres numériques » d’Honoré Champion est un des rares lieux éditoriaux aujourd’hui qui s’applique à promouvoir des ouvrages de philologie numérique. L’essai de Margareta Kastberg Sjöblom ne déroge pas à la ligne éditoriale fixée par les directeurs de collection, François Rastier et Jean-Marie Viprey, et propose une étude linguistique assistée par ordinateur de l’œuvre littéraire de Jean-Marie Le Clézio. La force de l’ouvrage tient d’abord dans le corpus étudié et la méthode...

The seemingly "inextricable" mutual entanglement of history and the play of power dissolves itself when thinking, under the sway of technique, moves beyond the horizon of metaphysic, and turns to question the unconcealment of being, that is, when man lets time become the law of his essence. Only so would a history, i.e. freedom, happen again, and rescue modern man from his otherwise destinyless age.

This slim volume is another addition to the ever growing family of anthologies—in this case Oxford Readings in Philosophy—recognizable as such not only because of its eye-catching external appearance but also, and mainly, on account of its close similarity in technical features to the previously born siblings. The composite body of the various contributions bears the unmistakable mark of ‘analysis’ as an identifying label. This observation, needless to say, is not intended to be condemnatory—for there is a great deal to (...) be said in favour of dissecting propensities—it is merely an indication of what one should expect to find in this compilation. The nonet playing ‘Action’ consists of the following performers: J L Austin, A C Danto, H A Prichard, A I Melden, D Davidson, J Feinberg, P J Fitzgerald, G E M Anscombe, J O Urmson. As can be seen, the group represents a pretty homogeneous bunch—with the possible exception of the veteran ethical intuitionist Prichard, whose participation ceases to be a mystery only after Melden’s essay has been digested. I must confess that I find the arrangement of the articles rather puzzling. There seems to be no clear criterion involved. It cannot be in order of importance ; neither can it be taken to signify logical affinity ; it certainly is not chronological; and—in the presence of an eminent editor—one hesitates to see it as an ad hoc, haphazard motley. It might be maintained that A White’s excellent introduction—a rare combination of lucidity, economy and relevant information—with its appropriate headings throws some light on the collocation of players in the ensemble. If it was intended to do this then I fail to see the logic behind the plan. This, however, is a minor matter when compared with the meritorious execution of a difficult task which the introduction represents. It gives us a comprehensive bird’s-eye view of the territory disputed and pin-points neatly the various claimants to the, often more than obscure, land-titles. Considering the nature of the landscape and the diversity of figures swarming over and about it Professor White has done a splendid job and deserves unqualified praise. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:NECESSARY PROPOSITIONS AND THE SQUARE OF OPPOSITION MARK ROBERTS University of Rhode Island Kingston, Rhode Island IT IS COMMONPLACE to define contradictory, contrary, and subcontrary propositions in the following way: contradictory propositions cannot both be true and cannot both be false; contrary propositions cannot both be true but can both be false; and subcontrary propositions can both be true but cannot both be false. In his Introduction to Logic (...) 1 Irving Copi raises a problem with two of these definitions which he believes forces him to limit the range of propositions which can be used in the square of opposition. Since contrary propositions can both be false, but the falsity of a necessarily true proposition is not possible, a necessarily true proposition has no contrary. Therefore, only contingent propositions can be contraries. Subcontrary propositions can both be true, but the truth of a necessarily false proposition is not possible.2 This problem is rarely raised in other logic texts, but, it is interesting to note, it is mentioned by a number of neoscholastic philosophers, for example, P. Nicholas Russo,3 Rev. H. Grenier,4 1 Irving M. Copi, Introduction to Logic (New York: Macmillan, 1986), pp. 178-179. Copi first introduced this problem in the fifth edition of his work on the basis of an article by David H. Sanford entitled " Contraries and Subcontraries,'' Nous 2 (1968) : 95-96. Sanford argues that the most reasonable way to resolve the problem of necessary propositions is to assume that contingent propositions comprise the square of opposition. 2 Copi, pp. 178-179. 8 Nicholas Russo, Summa Philosophica (Boston: Apud Marlier et Socios, 1[;85), p. 23. 4 Henri Grenier, Thomistic Philosophy, Vol. I (Charlottetown, Canada: St. Dunstan's University, 1950), p. 69. 427 428 MARK ROBERTS G. Sanseverino,5 Jacques Maritain,6 F.-X. Maquart,7 P. Coffey,8 and others.9 (It is also mentioned by Bishop Whately.10 ) Each of these philosophers makes necessarily true or false propositions an exception to the definition of contrary and subcontrary propositions. The reason is they and Copi interpret the definitions of contrary and subcontrary propositions to mean that the falsity of each contrary proposition is possible and the truth of each subcontrary proposition is possible. It should be mentioned, however, that the position of the philosophers cited above is not entirely the same as Copi's. Copi reasons that these definitions imply that necessary propositions have no contrary or subcontrary. The other philosophers believe that necessary propositions can be contraries and subcontraries. Thus, in the case of necessary propositions contrary and subcontrary propositions are, instead, defined merely in terms of their quantity and quality, not by whether or not they can both be false or can both be true. In fact, Coffey and some of the other philosophers cited above assert that, when the propositions composing the square are necessary, one can infer the truth of the universal from the truth of 5 Gaietano Sanseverino, Philosophia Christiana, Vol. II (Neapoli: Vincentii Manfredi, 1862), pp. DCCXXXVIII ff. 6 J. Maritain, An Introduction to Logic (London: Sheed & Ward, 1937), p. 135, notes 1 & 2. 7 F.-X. Maquart, Elementa Philosophiae, Vol. I (Parisiis: Andreas Blot, 1937)' p. 126 ff. 8 P. Coffey, The Science of Logic, Vol. 1 (New York: Longmans, Green & Co., 1918), p. 225, 226. 9 Joseph Gredt, Elementa Philosophiae, Vol. I (Friburgi: Herder, 1929), p. 46, notes 1 & 2; Sylvester J. Hartman, A Textbook of Logic (New York: American Book Co., 1936), p. 162 ff; Roland Houde and Jerome J. Fischer, Handbook of Logic (Dubuque, Iowa: Wm. C. Brown Co., 1954), p. 61; Eduard Hugon, Cursus Philosophiae Thomisticae, Vol. I (Parisiis: P. Lethielleux n.d), p. 155; Dennis C. Kane, Logic: The Art of Predication and Inference (Providence: Providence College Press, 1978), p. 98 ff; Francis P. Siegfried, Essentialia Philosophiae (Philadelphia: Dolphin Press, 1927), p. 25; Francis Varvello, Minor Logic, trans. and supplemented Arthur D. Fearon (San Francisco: Univ. of San Francisco Press, 1933), p. 73 ff. 10 Richard Whately, Elements of Logic (Boston: James Munroe & Co., 1854), p. 77 ff. PROPOSITIONS AND THE SQUARE OF OPPOSITION 429 the particular and the falsity of the particular from the falsity of the universal.11 Maritain maintains that in the case... (shrink)

French translation by G. B. Côté and Roger Lapalme of "A Geneticist's Roadmap to Sanity" (G. B. Côté, 2019) with added bibliography. -/- À voir le monde d’aujourd’hui, on pourrait croire que nous avons perdu la raison. Je veux explorer ici les fondements mêmes de notre existence. Je discuterai brièvement du libre arbitre, de l’éthique, de la religion, de la souffrance, du dualisme cartésien et de l’état de conscience, avec un arrière-plan promulguant l’importance de la physique quantique d’aujourd’hui et de (...) l’intemporel. Pour ce faire, je devrai d’abord établir que le platonisme mathématique est une prémisse essentielle pour qu’un univers (ou même un multivers) prenne forme, et j’introduirai les trois modes d’existence abstrait, virtuel et concret (en philosophie) correspondant respectivement aux concepts d’information, d’énergie et de masse (en physique). Cet article constitue un bref exposé de ma théorie du tout. (shrink)

J'examine d'abord trois sortes de fondations métaphysiques de l'éthique : ontologique (Aristote, G. E. Moore), non-cognitiviste (Stevenson, Havre), et rationnelle épistémologique (Kant). Ces théories ne donnent pas des fondations catégoriques et déterminées. Ensuite, je présente une esquisse de ma théorie selon laquelle l'action humaine donne la fondation ontologique et rationnelleépistémologique de l'éthique. First I examine three kinds of metaphysical foundations f or ethics: ontological (Aristotle, G. E. Moore), non-cognitivist (Stevenson, Hare) and rational-epistemological (Kant). These do not provide foundations that (...) are categorical and determinate.Then I briefly sketch my own theory that human action provides the ontological and rational-epistemological foundation of ethics. (shrink)

Lorsqu'il aborde les vérités de mathématiques dans la «I re Méditation», Descartes ne dit pas si la perception qu'il en a est claire et distincte ou non. Certains, dont H. G. Frankfurt, persuadés que Descartes tient pour impossible la révocation en doute du clair et distinct, estiment que cette perception est nécessairement obscure et confuse. S'appuyant sur divers textes, Frankfurt verrait d'ailleurs en lui à ce moment-là un empiriste naïf. Nous tentons ici l'hypothèse contraire en attribuant le silence de Descartes (...) aux contraintes que l'ordre des raisons impose au langage même dont il se sert: en effet, clarté et distinction sont pour Descartes des termes techniques dont il ne peut s'autoriser l'emploi qu'à partir de la «III e Méditation». Cette perception serait donc, selon nous, matériellement claire et distincte; elle serait néanmoins révoquée en doute, sans quoi la validation de la raison que tente Descartes ne saurait s'accomplir. (shrink)

RÉSUMÉ: R. G. Collingwood a-t-il rejeté, après 1933, l’existence de problèmes éternels en philosophie? En me référant à son œuvre complète, je voudrais montrer que cette question doit recevoir une réponse négative. J’essaie d’expliquer, d’abord, pourquoi Collingwood recourt, dans An Autobiography et An Essay on Metaphysics, à une terminologie un peu curieuse et même parfois trompeuse, qui a donné prise à l’interprétation selon laquelle le der-nier Collingwood répudiait l’existence de problèmes éternels en philosophie. Deuxiè-mement, mon intention est de rendre (...) manifeste que pour Collingwood — qui se considérait luimême, au milieu des années trente, comme un «idéaliste objectif» — les questions philosophiques sont à la fois historiques et éternelles. (shrink)

The works of the Tibetan logician Phya pa Chos kyi seng ge (1109–1169) make abundant use of a particular type of argument that I term ‘argument by parallels’. Their main characteristic is that the instigator of the argument, addressing a thesis in a domain A, introduces a parallel thesis in an unrelated domain B. And in the ensuing dialogue, each of the instigator’s statements consists in replicating his interlocutor’s previous assertion, mutatis mutandis, in the other domain (A or B). I (...) show that such a dialogue involves two parallel arguments that develop in an intersecting zigzag pattern, and discuss the principles involved in the establishment of the conclusion from the perspective of parity of reasoning and analogical argument. I examine the overall rhetorical strategy directing the use of arguments by parallels and the pedagogical and explanatory functions they can serve. I also evaluate the plausibility of their use in Phya pa Chos kyi seng ge’s works mirroring a contemporary practice of oral debate, and reflect on the status of such arguments in the framework of Indo-Tibetan logic. (shrink)

This paper examines the modalities and mechanism of text-use pertaining to Indian and Tibetan material in a selection of Tibetan Buddhist epistemological treatises written between the eleventh and the thirteenth century. It pays special attention to a remarkable feature of this corpus: the phenomenon of “repeat,” that is, the unacknowledged integration of earlier material by an author within his own composition. This feature reveals an intellectual continuity in the tradition, and is found even for authors who claim a rupture from (...) their predecessors. Regarding acknowledged text re-use in the form of quotations, I consider which factors condition the identification of the source or the lack thereof, and what role quotations play for the respective authors. In particular, I discuss whether any inference can be drawn, from the presence or absence of quotations, about an author’s knowledge of the corresponding source. (shrink)

This paper presents the main aspects of the views of the Tibetan logician Phya pa Chos kyi seng ge (1109–1169) on argumentation “by consequence” (thal ʼgyur, Skt. prasaṅga) based on his exposition of the topic in the fifth chapter of his Tshad ma yid kyi mun sel and on a parallel excursus in his commentary on Dharmakīrti’s Pramānaviniścaya. It aims at circumscribing primarily the nature and function of consequences (thal ʼgyur/thal ba) for this author—in particular the distinction between “proving consequences” (...) and “refuting consequences”—and the form prescribed for their enunciation in the context of debate. In addition to pointing out differences with the systems adopted by his predecessors, contemporaries and successors, the paper also discusses some of the similarities and differences between Phya pa’s understanding of argumentation by consequence and the notion of reductio ad absurdum in Western logic. (shrink)

The Tibetan Buddhist logician Phya pa Chos kyi seng ge devoted a large part of his discussion on argumentation to arguments by consequence. Phya pa distinguishes in his analysis arguments by consequence that merely refute the opponent and arguments by consequence that qualify as probative. The latter induce a correct direct proof which corresponds to the reverse form of the argument by consequence. This paper deals with Phya pa’s classification of probative consequences based on the type of the logical reason (...) involved. I first establish the basis of Phya pa’s classification—the typology of logical reasons in inference-for-oneself—with a special attention to logical reasons consisting in the ‘apprehension of something incompatible [with the negandum]’ and among them the specific case of the ‘apprehension of the cause of something incompatible [with the negandum]’. The treatment of the latter is shown to be instrumental in Phya pa’s classification, as well as in explaining the divergences that occur in the models adopted by his successors, such as gTsang nag pa brTson ʾgrus seng ge and mTshur ston gZhon nu seng ge. Turning to Phya pa’s effective application of this typology when he resorts himself to arguments by consequence, I examine Phya pa’s rephrasing, in the form of four arguments by consequence, of the discussion on the relation between the two realities found in the Saṃdhinirmocanasūtra and relate it to a parallel discussion in an earlier Madhyamaka work by rGya dmar ba Byang chub grags. I compare the variant versions of these four arguments in three Madhyamaka works of Phya pa and show that the differences pertaining to the identification of the type of the logical reason result from apparently insignificant variations in the formulation of each of the arguments. In the conclusion, I discuss the potential philosophical or practical interest of such a classification. (shrink)

Dans la langue courante comme dans les textes specialises, l'adjectif - esthetique - est aujourd'hui volontiers utilise comme un parfait synonyme d' - artistique -, comme si la valeur de l'art tenait tout entiere dans la valeur esthetique. Tel est le paradigme esthetique de l'art qui s'est mis en place entre la Renaissance et le XVIIIeme siecle et a, depuis lors, vectorise l'histoire des arts en Occident. Or cette assimilation est doublement reductrice: d'une part parce que l'experience esthetique deborde largement (...) la sphere de l'art, d'autre part parce que la dimension esthetique n'est qu'une des dimensions de l'art. Il s'agit ici de comprendre la genealogie de cette assimilation illicite, d'analyser ses consequences a la fois dans la creation artistique et dans la production theorique qui l'accompagne, et de montrer en quoi elle est a la fois fallacieuse et prejudiciable aux arts.". (shrink)

Consacrés à une histoire des rapports hommes-femmes dans le monde ibérique aux xviie et xviiie siècles, ces deux ouvrages d’Alessandro Stella se fondent sur des sources ecclésiastiques de nature judiciaire. Le premier est écrit à partir d’actes de procès provenant du tribunal épiscopal de Cadix, le second s’appuie sur les rapports de procès (relaciones de causa) issus du tribunal de l’Inquisition de Mexico. La nature même de ces sources qui ne portent que sur les relations conflictuelles entr...

This paper examines the Buddhist’s answer to one of the most famous (and more intuitive) objections against the semantic theory of “exclusion” ( apoha ), namely, the charge of circularity. If the understanding of X is not reached positively, but X is understood via the exclusion of non-X, the Buddhist nominalist is facing a problem of circularity, for the understanding of X would depend on that of non-X, which, in turn, depends on that of X. I distinguish in this paper (...) two strategies aiming at “breaking the circle”: (i) conceding the precedence of a positive understanding of X, from which a negative understanding (i.e., the understanding of “non-X”) is derived by contrast, and (ii) denying any precedence by proposing a simultaneous understanding of both X and non-X. I consider how these two options are articulated respectively by Dharmakīrti in his Pramāṇavārttika cum Svavṛtti and by one of his Tibetan interpreters, Sa skya Paṇḍita, and examine the requirements for their workability. I suggest that Sa skya Paṇḍita’s motivation to opt for an alternative solution has to do with his criticism of notions shared by his Tibetan predecessors, an outline of which is given in Appendix 1. In Appendix 2, I present the surprising use of the charge of circularity by an early Tibetan logician against his coreligionists. (shrink)

This paper attempts to make sense of Dharmakīrti’s conflicting statements regarding the object of valid cognition ( prameya ) in various parts of his works, considering in particular the claims that (i) there are two kinds of prameyas (particulars and universals), (ii) the particular alone is prameya , and (iii) what is non-existent also qualifies as prameya . It inquires into the relationship between validity ( prāmāṇya ), reliability ( avisaṃvāda ) and causal efficacy ( arthakriyā ) and suggests that (...) the discussion on non-existent prameyas in Pramāṇaviniścaya 3 provides an alternative to an overall “practicalist” reading of Dharmakīrti, practicalist in the sense that pramāṇas are primarily oriented toward human aims and hence bear on objects capable of fulfilling them through their causal capacities. Considering the views of Dharmakīrti’s interpreters, it shows how Dharmottara (8th c.), rejecting such an alternative, strives to reconcile claim (iii) with a practicalist interpretation, while Phya pa Chos kyi seng ge (12th c.) generalizes the application of a criterion of validity superseding an arthakriyā -oriented framework by bringing to the fore the notion of “non-opposition” ( abādhana ) introduced by Dharmakīrti with regard to non-existent prameyas and suprasensorial objects. (shrink)

La production sur l’histoire de la maternité en Afrique souffre d’un puissant paradoxe : on y distingue très peu d’études systématiques, alors même que tout le monde s’accorde à dire que la maternité est un passage obligé (et consenti) pour les Africaines. Il n’est guère d’ouvrages sans paragraphe expliquant que le statut et la place des femmes dans leur société sont largement déterminés par leur fécondité ; que plus elles ont d’enfants, mieux elles sont considérées ; que d’ailleurs la stéril...

La question de l’appropriation sociale de la technique dans la vie quotidienne semble d’autant plus entière qu’elle émerge à un moment de notre histoire où dominerait une posture critique faisant de la machine le vecteur de standardisation du temps, des objets et des relations humaines. Il faut pourtant savoir se rendre attentif à des situations autres, dans l’ordre du banal, notamment dans toutes ces technologies de communications, pour lesquelles il faut bien admettre cette capacité de connectivité et de mise en (...) relations, avec ses potentiels sociaux parfois inattendus. (shrink)